Les Missions Etrangères de Paris (MEP) sont installées en Chine depuis 1685. Le procureur général est d’abord domicilié à Canton puis se déplace à Macao en 1732. Le Père Libois est l’artisan visionnaire d’un ultime déménagement vers Hong Kong, en 1847.
Depuis des siècles, les missionnaires catholiques européens arpentent l’Asie pour assurer l’expansion de leur religion. Les Missions Etrangères de Paris (MEP) essaiment leur lot de prêtres depuis leur Procure asiatique, sorte de quartier général. D’abord à Canton en 1685, cette base administrative est déplacée à Macao en 1732. La colonie portugaise est alors florissante et accueille les religieux de toutes les nationalités. C’est un puissant centre culturel et religieux.
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le vent commence à tourner. A Macao, les tracasseries administratives se multiplient à mesure que l’empire lusitanien voit son influence diminuer dans la zone. Seuls les missionnaires portugais y sont en odeur de sainteté… Les autres sont ennuyés dans leurs démarches, empêchés d’atteindre leurs objectifs. En 1834, le Père Legrégeois, responsable de la Procure, doit même se résoudre à quitter Macao. Il part à Goa, plaider sa cause devant le Vice-Roi des Indes portugaises. Les relations se détendent mais restent froides. Où les Missions pourraient-elles envisager un avenir plus serein ?
Lorsque le remplaçant du Père Legrégeois arrive, en 1842, la situation n’a pas évolué. Le jeune Père Napoléon Libois, dont c’est la première affectation, voit immédiatement le potentiel de Hong Kong. Ces îles sont alors la possession des Anglais depuis un an à peine… C’est pour le nouveau procureur général un emplacement idéal, une opportunité à saisir ! Il multiplie les lettres pour convaincre sa hiérarchie, en imaginant pour Hong Kong un avenir économique radieux. Pour lui, le lieu est donc stratégique. En 1846, le Père Libois annonce l’acquisition d’un terrain à Hong Kong pour y bâtir une maison et y transporter son domicile. Il atteste encore de «graves inconvénients à rester à Macao qui est dans une complète décadence et n’offre plus assez de sécurité». D’ailleurs, le Père doit régulièrement faire le trajet jusqu’à la colonie britannique puisque «de nombreuses affaires» l’y appellent.
Le 24 mars 1847, le déménagement est officiel. Le Père Libois s’atèle alors à l’organisation du réseau et à son financement. Grâce à lui, Hong Kong devient rapidement le centre incontournable des MEP pour toute l’Asie. Il sert d’intermédiaire entre les évêques et l’Europe, accueille de nombreux hôtes prestigieux lors de leur passage et est réputé pour sa diplomatie et sa clairvoyance.
Le Père Napoléon Libois occupe son poste jusqu’en 1866, date à laquelle il est nommé procureur des MEP à Rome. Une fin de parcours avec les honneurs… Il meurt à Rome en avril 1872, en laissant derrière lui une solide structure pour l’œuvre des missionnaires français en Asie.
Photos : archives des Missions Etrangères de Paris.
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le vent commence à tourner. A Macao, les tracasseries administratives se multiplient à mesure que l’empire lusitanien voit son influence diminuer dans la zone. Seuls les missionnaires portugais y sont en odeur de sainteté… Les autres sont ennuyés dans leurs démarches, empêchés d’atteindre leurs objectifs. En 1834, le Père Legrégeois, responsable de la Procure, doit même se résoudre à quitter Macao. Il part à Goa, plaider sa cause devant le Vice-Roi des Indes portugaises. Les relations se détendent mais restent froides. Où les Missions pourraient-elles envisager un avenir plus serein ?
Lorsque le remplaçant du Père Legrégeois arrive, en 1842, la situation n’a pas évolué. Le jeune Père Napoléon Libois, dont c’est la première affectation, voit immédiatement le potentiel de Hong Kong. Ces îles sont alors la possession des Anglais depuis un an à peine… C’est pour le nouveau procureur général un emplacement idéal, une opportunité à saisir ! Il multiplie les lettres pour convaincre sa hiérarchie, en imaginant pour Hong Kong un avenir économique radieux. Pour lui, le lieu est donc stratégique. En 1846, le Père Libois annonce l’acquisition d’un terrain à Hong Kong pour y bâtir une maison et y transporter son domicile. Il atteste encore de «graves inconvénients à rester à Macao qui est dans une complète décadence et n’offre plus assez de sécurité». D’ailleurs, le Père doit régulièrement faire le trajet jusqu’à la colonie britannique puisque «de nombreuses affaires» l’y appellent.
Le 24 mars 1847, le déménagement est officiel. Le Père Libois s’atèle alors à l’organisation du réseau et à son financement. Grâce à lui, Hong Kong devient rapidement le centre incontournable des MEP pour toute l’Asie. Il sert d’intermédiaire entre les évêques et l’Europe, accueille de nombreux hôtes prestigieux lors de leur passage et est réputé pour sa diplomatie et sa clairvoyance.
Le Père Napoléon Libois occupe son poste jusqu’en 1866, date à laquelle il est nommé procureur des MEP à Rome. Une fin de parcours avec les honneurs… Il meurt à Rome en avril 1872, en laissant derrière lui une solide structure pour l’œuvre des missionnaires français en Asie.
FD.
Photos : archives des Missions Etrangères de Paris.
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