En 1997, Anne Thiollier publie le roman Hong Kong story ; les aventures d’un petit français qui découvre la colonie britannique alors que ses parents y sont envoyés pour le travail. Retour sur l’histoire de Tom en compagnie de l’auteur, grande passionnée de la Chine et de Hong Kong.
Depuis le début des années 1980, Anne Thiollier écrit pour la littérature de jeunesse. Elle a longuement vécu en Asie et toutes ses histoires, de Petite Wang à Tao le malin en passant par Le thé aux huit trésors ont pour cadre la Chine. L’ouverture sur une culture différente et des univers dépaysants, c’est la recette efficace de cet auteur qui n’a évidemment pas manqué, au cours de sa carrière, d’évoquer Hong Kong.
«Lorsque je vivais à Hong Kong, j’étais un peu accablée par certaines familles qui arrivaient comme elles seraient arrivés à Tombouctou ou ailleurs, sans aucun intérêt pour la culture locale, se souvient-elle. Peu de personnes font les efforts nécessaires pour s’imprégner de ce qu’il y a autour. C’est parfois un peu difficile en Chine avec la barrière de la langue, mais à Hong Kong, tout est beaucoup plus facile». C’est la genèse de Hong Kong story, publié en 1997 chez Casterman.
«Ce livre veut juste dire aux enfants qu’il faut savoir regarder, ajoute Anne Thiollier. C’est ce que je faisais moi-même pour le préparer. Je me baladais en ville ; je prenais des notes, des photos et dessinait beaucoup de croquis». Le héros, Tom, est un jeune collégien dont les parents viennent de déménager. Le garçon a du mal à s’adapter à cette première expatriation. Il est perdu, ne comprend rien… mais ne tarde pas à faire connaissance d’un Chinois de son âge qui lui sert de guide.
Tout ce qui est raconté sur Hong Kong est vrai. «Toutes les anecdotes et péripéties sur le chemin de Tom me sont arrivées ou alors je les ai lues dans les journaux, insiste l’auteur. Souvent, je me sers de coupures de presses que je collecte et garde dans un coin avant de les utiliser. L’échafaudage de bambous qui s’effondre, c’est arrivé. L’affaire des enfants qui se droguaient au sirop pharmaceutique, c’est vrai. Les grands-mères qui trient les germes de soja à Wan Chai, je l’ai vu». Le roman est agrémenté de nombreux dessins fait sur le vif, dans les rues.
Anne Thiollier est arrivée en Asie en 1976. «Avec mon mari, nous avons vécu un peu partout en Chine, et notamment à Hong Kong de 1991 à 1996. Après nos études, nous avions envie de voyager, raconte-t-elle. Le stage de fin d’étude de mon mari s’est déroulé à Hong Kong en dans le cadre du projet de construction du métro. C’était juste deux mois, mais à notre retour nous avons juré que nous ferions tout ce qui était possible pour repartir!».
Le récit de Hong Kong story se déroule au milieu des années 1990. «C’est incroyable comment cette ville a changé rapidement en quelques années!» Et l’écrivain d’être encore sous le charme : «Hong Kong n’est pas seulement une ville verticale où l’on fait du shopping ; je voulais montrer les cultes, les traditions, toute l’âme chinoise mélangée à la modernité. Hong Kong, c’est aussi cette nature et tous les sentiers de randonnée des Nouveaux Territoires et les alentours».
Tom est représentatif du petit Français moyen qui débarque à l’étranger avec des parents peu motivés. «Quand le livre est paru, je suis allé le présenter au lycée français. Les enfants se projetaient bien dans cette histoire, ils pouvaient facilement se reconnaître». Anne Thiollier fait figure de référence dans la littérature pour enfants sur l’Asie. «Les éditeurs apprécient, même s’ils ne sont pas toujours très attentifs. Je me suis battu à chaque édition et réédition pour qu’une des images du livre, la vignette de tête du chapitre un où l’on voit des enseignes lumineuses avec des caractères chinois, soit imprimée à l’endroit et donc lisible: ils s’en fichent. C’est un manque de respect du travail de l’illustrateur qui m’attriste un peu».
Aujourd’hui, Anne Thiollier vit à Paris, où elle prépare son nouveau roman. «Hong Kong, et la Chine en général, me manquent. J’essaye de revenir le plus souvent possible». Tom est devenu grand, mais de nouvelles générations d’écoliers continuent de suivre son parcours, des rues de Wan Chai aux jonques du port.
«Lorsque je vivais à Hong Kong, j’étais un peu accablée par certaines familles qui arrivaient comme elles seraient arrivés à Tombouctou ou ailleurs, sans aucun intérêt pour la culture locale, se souvient-elle. Peu de personnes font les efforts nécessaires pour s’imprégner de ce qu’il y a autour. C’est parfois un peu difficile en Chine avec la barrière de la langue, mais à Hong Kong, tout est beaucoup plus facile». C’est la genèse de Hong Kong story, publié en 1997 chez Casterman.
«Ce livre veut juste dire aux enfants qu’il faut savoir regarder, ajoute Anne Thiollier. C’est ce que je faisais moi-même pour le préparer. Je me baladais en ville ; je prenais des notes, des photos et dessinait beaucoup de croquis». Le héros, Tom, est un jeune collégien dont les parents viennent de déménager. Le garçon a du mal à s’adapter à cette première expatriation. Il est perdu, ne comprend rien… mais ne tarde pas à faire connaissance d’un Chinois de son âge qui lui sert de guide.
Tout ce qui est raconté sur Hong Kong est vrai. «Toutes les anecdotes et péripéties sur le chemin de Tom me sont arrivées ou alors je les ai lues dans les journaux, insiste l’auteur. Souvent, je me sers de coupures de presses que je collecte et garde dans un coin avant de les utiliser. L’échafaudage de bambous qui s’effondre, c’est arrivé. L’affaire des enfants qui se droguaient au sirop pharmaceutique, c’est vrai. Les grands-mères qui trient les germes de soja à Wan Chai, je l’ai vu». Le roman est agrémenté de nombreux dessins fait sur le vif, dans les rues.
Anne Thiollier est arrivée en Asie en 1976. «Avec mon mari, nous avons vécu un peu partout en Chine, et notamment à Hong Kong de 1991 à 1996. Après nos études, nous avions envie de voyager, raconte-t-elle. Le stage de fin d’étude de mon mari s’est déroulé à Hong Kong en dans le cadre du projet de construction du métro. C’était juste deux mois, mais à notre retour nous avons juré que nous ferions tout ce qui était possible pour repartir!».
Le récit de Hong Kong story se déroule au milieu des années 1990. «C’est incroyable comment cette ville a changé rapidement en quelques années!» Et l’écrivain d’être encore sous le charme : «Hong Kong n’est pas seulement une ville verticale où l’on fait du shopping ; je voulais montrer les cultes, les traditions, toute l’âme chinoise mélangée à la modernité. Hong Kong, c’est aussi cette nature et tous les sentiers de randonnée des Nouveaux Territoires et les alentours».
Tom est représentatif du petit Français moyen qui débarque à l’étranger avec des parents peu motivés. «Quand le livre est paru, je suis allé le présenter au lycée français. Les enfants se projetaient bien dans cette histoire, ils pouvaient facilement se reconnaître». Anne Thiollier fait figure de référence dans la littérature pour enfants sur l’Asie. «Les éditeurs apprécient, même s’ils ne sont pas toujours très attentifs. Je me suis battu à chaque édition et réédition pour qu’une des images du livre, la vignette de tête du chapitre un où l’on voit des enseignes lumineuses avec des caractères chinois, soit imprimée à l’endroit et donc lisible: ils s’en fichent. C’est un manque de respect du travail de l’illustrateur qui m’attriste un peu».
Aujourd’hui, Anne Thiollier vit à Paris, où elle prépare son nouveau roman. «Hong Kong, et la Chine en général, me manquent. J’essaye de revenir le plus souvent possible». Tom est devenu grand, mais de nouvelles générations d’écoliers continuent de suivre son parcours, des rues de Wan Chai aux jonques du port.
FD.
Photo: Anne Thiollier et ses enfants à Hong Kong en 1991.
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