Le Père Robert n’est pas un missionaire comme les autres. Outre ses activités religieuses, il s’est trouvé une âme d’homme d’affaire habile et de financier aux idées larges. Hong Kong était sûrement le lieu idéal pour exercer ses talents : il y est resté plus de 25 ans !
Léon Robert est né en 1866 près de Besançon et entre au service des Missions Etrangères en 1885. Très vite, il est envoyé en Extrême-Orient : c’est l’occasion d’un premier passage à Hong Kong comme Assistant Procureur, puis il devient Procureur à Shanghaï où il révèle un zèle et un dynamisme qui dépassent de bien loin ses attributions religieuses. Il fait construire la procure, participe à des journaux ou encore s’intéresse à l’urbanisme… En 1903, il est de retour à Hong Kong avec des responsabilités accrues; avec le titre d’économe général, toute l’administration des Missions passe par lui.
Synodes, conférences mais aussi journaux et industries, il est partout. Son objectif principal étant d’assurer la survie financière des Missions, il se lance dans une série d’investissements qu’il suit de près. Il est très proche du milieu des banques et de la finance. On le trouve dans le conseil d’administration du South China Morning Post où ses conseils avisés pour réaliser des économies le mènent à militer pour un déménagement du journal dans ses propres locaux, jusqu’ici loués. Le journaliste Robin Hutchinson raconte dans son ouvrage SCMP – The first eighty years, «It was good advice which the SCMP almost took in 1905, when Fr. Robert very nearly nailed down a deal which would have moved production of the paper to North Point. The far-sighted Father would have saved the Morning Post three major moves in its lifetime, and would have made the company Croesus-rich in real estate terms. Alas, the deal fell through, partly through the Reverend Father trying to drive too hard a bargain, and partly because of the procrastination of the directors, lacking the same vision as the French missionary». Les Missions étrangères détiennent des parts du journal pendant 60 ans ! Le Père Robert est également l’un des directeurs de la Humphreys Estate and Finance C°, de la Head Waters mining C° ou encore de la Dairy farm C°… De 1914 à 1924, son nom apparaît régulièrement parmi les gestionnaires de la HSBC et les archives du Consulat de France de l’époque le disent investi dans la succursale d’une banque française à Hong Kong, sans que l’on puisse en connaître le nom.
Son œuvre ne se limite pas aux finances. En 1918, il édifie une nouvelle procure pour Hong Kong, un magnifique bâtiment de style victorien en plein centre de la ville. Il s’agit aujourd’hui de la Cour d’appel dans le Hong Kong park sur Queensway road… c’est d’ailleurs une autre histoire sur laquelle nous reviendrons !
Il devient Grand officier du dragon d’Annam, une distinction donnée par la colonie indochinoise, puis il est décoré de l’Epi d’or par la République chinoise et, en 1921, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Dans la foulée, et toujours à Hong Kong, une assemblée générale le bombarde premier assistant du Supérieur général.
Il rentre en France en 1929 et devient Supérieur général en 1935. Jusqu’en 1945 il parcourt inlassablement les Missions et continue à poser son empreinte sur toutes les activités des Missions : une marque neuve et dynamique, un esprit moderne et actif. A 80 ans, fatigué, il demande à être mis en congé et s’éteint en 1956.
Synodes, conférences mais aussi journaux et industries, il est partout. Son objectif principal étant d’assurer la survie financière des Missions, il se lance dans une série d’investissements qu’il suit de près. Il est très proche du milieu des banques et de la finance. On le trouve dans le conseil d’administration du South China Morning Post où ses conseils avisés pour réaliser des économies le mènent à militer pour un déménagement du journal dans ses propres locaux, jusqu’ici loués. Le journaliste Robin Hutchinson raconte dans son ouvrage SCMP – The first eighty years, «It was good advice which the SCMP almost took in 1905, when Fr. Robert very nearly nailed down a deal which would have moved production of the paper to North Point. The far-sighted Father would have saved the Morning Post three major moves in its lifetime, and would have made the company Croesus-rich in real estate terms. Alas, the deal fell through, partly through the Reverend Father trying to drive too hard a bargain, and partly because of the procrastination of the directors, lacking the same vision as the French missionary». Les Missions étrangères détiennent des parts du journal pendant 60 ans ! Le Père Robert est également l’un des directeurs de la Humphreys Estate and Finance C°, de la Head Waters mining C° ou encore de la Dairy farm C°… De 1914 à 1924, son nom apparaît régulièrement parmi les gestionnaires de la HSBC et les archives du Consulat de France de l’époque le disent investi dans la succursale d’une banque française à Hong Kong, sans que l’on puisse en connaître le nom.
Son œuvre ne se limite pas aux finances. En 1918, il édifie une nouvelle procure pour Hong Kong, un magnifique bâtiment de style victorien en plein centre de la ville. Il s’agit aujourd’hui de la Cour d’appel dans le Hong Kong park sur Queensway road… c’est d’ailleurs une autre histoire sur laquelle nous reviendrons !
Il devient Grand officier du dragon d’Annam, une distinction donnée par la colonie indochinoise, puis il est décoré de l’Epi d’or par la République chinoise et, en 1921, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Dans la foulée, et toujours à Hong Kong, une assemblée générale le bombarde premier assistant du Supérieur général.
Il rentre en France en 1929 et devient Supérieur général en 1935. Jusqu’en 1945 il parcourt inlassablement les Missions et continue à poser son empreinte sur toutes les activités des Missions : une marque neuve et dynamique, un esprit moderne et actif. A 80 ans, fatigué, il demande à être mis en congé et s’éteint en 1956.
FD.
Sources et crédits photographiques : Archives des Missions Etrangères de Paris.
1 commentaire:
Je suis allee à honkgong il y a une dizaine d'année et je regrette de ne pas m'être documenté sur le pere Robert. C'était un cousin de mon pere et je lui ai rendu visite alors qu'il était à la retraite et que j'étais moi-même une enfant. Violaine moncomble.
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